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[Critique] Freaky: un bonbon bien sucré

Note des lecteurs5 Notes
3.5
Note Horreur Québec

L’esprit d’une jeune femme se transporte dans le corps du tueur en série qui l’a poignardé à l’aide d’un couteau maléfique, alors que son âme à lui se retrouve prisonnière du sien.

Avec une sortie en salle à moitié avortée par la pandémie, Freaky (Bizarre) paraissait enfin à la demande cette semaine. Christopher Landon nous a concocté un petit slasher avec plusieurs touches amusantes et où les tics des films pour ados sont dilués à l’hémoglobine. Freaky n’est pas une œuvre cinématographique colossale: ce n’est pas un nouveau Scream qui va démanteler le genre et y définir des codes innovants. On remanie le schéma usuel, pour nous faire passer un bon moment. Il s’agit tout simplement d’un bonbon pour ceux qui aiment le genre, et pour une fois, ce bonbon n’est pas amer.

Freaky affiche film

Comme il avait injecté une dose d’horreur à la comédie Groundhog Day pour nous livrer Happy Death Day, Landon tente de refaire un exercice similaire avec le classique familial Freaky Friday, avec ce scénario qu’il a co-écrit. Après une scène d’ouverture assez intense où Vince Vaughn incarne un substitut de Jason Voorhees efficace, l’intrigue en vient donc à se scinder en deux segments; le premier montrant une jeune beauté déambulant dans son école secondaire, semant le chaos sur son passage. Rien de vraiment effrayant au tableau, mais les meurtres sont assez jouissifs. Le second nous propose cet homme d’âge mûr aux manières efféminées faisant équipe avec ses anciens amis pour pouvoir replonger dans son propre corps dans les temps requis. Le souci de divertir est comblé des deux côtés, malgré quelques petits bémols ici et là.

Le feu d’artifice de ce scénario devient la multitude de références qu’on greffe à l’ensemble pour amuser les initiés. Impossible pour le fan du genre de ne pas être happé par ces clins d’œil, d’Hitchcock à Scream, sans oublier Friday the 13th, qui nous sont parachutés avec bonne humeur. Si l’angle romanesque brise un brin la fougue pour nous proposer une idylle rose bonbon, et que la finale semble un peu incohérente, c’est un bien moindre mal contre le tour de manège qu’on nous donne.

À la réalisation, Landon s’avère davantage à la hauteur dans les scènes horrifiques que loufoques. Sa caméra manque un peu de folie, mais lors de l’ouverture, il maintient une dose assez délectable de suspense. Si Kathryn Newton (Paranormal Activity 4) compose une psychopathe assez crédible, Vince Vaughn (The Cell) est désopilant en jeune adolescente.

Horreur Québec