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[Critique] Le calendrier (The Advent Calendar): 25 portes d’indifférence

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Note Horreur Québec

Avez-vous entamé votre calendrier de l’Avent? Eva en reçoit un plutôt étrange pour son anniversaire dans Le calendrier, annoncé sous sa version sous-titrée anglaise The Advent Calendar chez Shudder. La plateforme mise en effet sur l’exclusivité franco-belge pour garnir son catalogue d’une nouvelle offrande horrifique à saveur du temps des Fêtes, qui arrive à point. Disons toutefois que l’offre «frissons et rigodons» devait être plutôt faible cette année.

Le fameux calendrier d’Eva (Eugénie Derouand, convenable), dégoté dans un marché de Noël allemand, compte bon nombre de règles à suivre… sinon vous mourrez. Chacune de ses portes contient un maléfice qui pourrait littéralement changer la vie de la jeune femme, devenue paraplégique suite à un terrible accident il y a quelques années. Qu’est-ce que l’objet antique hanté pourrait bien procurer à l’ex-danseuse (évidemment) à l’issue de ce jeu sinistre le 25 décembre? On vous le donne en mille.

TheAdventCalendar PosterArt

L’acteur Patrick Ridremont la série Les rivières pourpres) signe ici en quelque sorte un retour à la réalisation, neuf longues années après un premier long-métrage. Longues, parce que cette absence prolongée derrière la caméra se fait sentir, autant au niveau du look que du scénario, qu’il co-signe également. L’exercice de Le calendrier ressemble d’ailleurs à un court-métrage qu’on aurait trop étiré et dont la mécanique aurait, paradoxalement, mieux fonctionné sous forme de série ou encore d’anthologie, comme Deathcember avait tenté de le faire l’an dernier. Imaginez: notre héroïne doit ouvrir 24 portes et constater leurs effets sur le monde qui l’entoure, tout en essayant de faire du sens de l’affaire, en 104 minutes top chrono. Celleux qui sont forts en mathématiques comprendront que 1) il faille drôlement couper les coins ronds et 2) le manège devient vite répétitif.

Si seulement ce qui se cachait derrière ces portes avait su titillé notre oeil d’amateurs de Noëls bien rouges, hélas. Outre la réalisation sans éclat, l’horreur de Le calendrier est excessivement édulcorée. D’un côté, on tente de nous vendre une entité mystérieuse derrière l’objet de manière assez peu convaincante (le spectre masqué tout droit sorti d’un slasher bon marché conjure par son inefficacité) et de l’autre, la quasi-totalité des mises à mort se déroulent hors-champ. Mais ce qui dérange probablement le plus ici, c’est qu’on instaure à la mythologie du calendrier une série de règles qui ne sont jamais vraiment respectées. Ces incartades au sujet des bonbons qui sont mangés ou non (et par qui) finissent éventuellement par semer une terrible confusion au récit.

L’ennui, c’est que Le calendrier s’ajoute à la longue liste de titres exclusifs peu mémorables que Shudder a pu nous offrir dans les douze derniers mois. Pour le Nouvel An, souhaitons à la plateforme les moyens de pouvoir nous dénicher de véritables perles cachées du cinéma d’épouvante indépendant et international. Pour vous mettre dans l’ambiance festive, on suggère plutôt The Children (2008), ajouté cette semaine, ou encore Better Watch Out de la collection du diffuseur.

The Advent Calendar - Official Trailer [HD] | A Shudder Original
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