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Mr. Harrigan’s Phone. (L-R) Jaeden Martell as Craig and Donald Sutherland as Mr. Harrigan in Mr. Harrigan’s Phone. Cr. Nicole Rivelli/Netflix © 2022

[Critique] Mr. Harrigan’s Phone: appel décliné

Après le succès de It en 2017, la machine hollywoodienne s’est mise en branle pour adapter à l’écran une tonne d’histoires de Stephen King. Netflix nous offre ce mois-ci Mr. Harrigan’s Phone (Le téléphone de M. Harrigan), la version long-métrage d’une nouvelle de l’auteur du même titre parue en 2020 dans le recueil If It Bleeds. Le film est produit par la maison de production Blumhouse et Ryan Murphy, qui nous a offert le mégasuccès Dahmer sur la plateforme dernièrement. Toutefois, cette dernière œuvre ne risque pas d’obtenir autant de succès.

En 2003, le jeune Craig (Jaeden Martell, It) est embauché par M. Harrigan (Donald Sutherland, The Hunger Games) afin de lui faire la lecture. Quelques années s’écoulent et le iPhone fait son arrivée sur le marché. Après avoir gagné un petit montant à la loto, le jeune homme fera l’acquisition du téléphone intelligent et en offrira un en cadeau à Harrigan, avec qui il s’est maintenant lié d’amitié. Après la mort du vieil homme, Craig glissera son cellulaire dans son cercueil avant l’enterrement. Endeuillé, l’adolescent laissera un message sur la boîte vocale du défunt et sera vite surpris lorsque celui-ci lui répondra.
Mr. Harrigan's Phone affiche film

Le cinéaste américain John Lee Hancock (The Highwaymen), qui écrit et réalise l’adaptation, est surtout reconnu pour ses films dramatiques comme The Blind Side, pour lequel Sandra Bullock a remporté son premier Oscar en 2009. Son manque d’expérience dans le milieu de l’horreur se fait grandement ressentir ici. Le rythme est extrêmement lent et l’angoisse n’est aucunement au rendez-vous. Les moments un peu plus effrayants peuvent d’ailleurs être tous vus dans la bande-annonce du film. Le scénario contient également plusieurs longueurs. Le matériel original rédigé en seulement 88 pages, on imagine que John Lee Hancock a dû étirer un peu trop la sauce pour lui permettre une durée raisonnable au métrage.

La relation entre Harrigan et Craig est quant à elle assez bien développée. Même si le procédé nuit au rythme de l’œuvre, il permet au moins de bien comprendre leur connexion. La chimie entre Jaeden Martell et Donald Sutherland est en ce sens excellente, alors que le jeune acteur parvient à livrer une performance remarquable aux côtés de son collègue déjà bien établi dans le milieu depuis des années. Martell discerne avec brio les subtilités du récit et joue très bien avec le thème du deuil que le réalisateur exploite à son plein potentiel.

Malgré tout, Mr. Harrigan’s Phone ne livre tout simplement pas les frissons escomptés. Les longueurs font en sorte qu’on se surprend souvent à regarder le temps qu’il reste avant d’en finir. Le film aurait bénéficié d’être catégorisé comme un drame dès le départ plutôt que d’essayer de nous le vendre comme horrifique avec la sélection Netflix & Chills automnale de la plateforme. Les trois autres nouvelles du recueil If It Bleeds pourraient également être portées au grand écran. Espérons qu’elles ne décevront pas comme celle-ci.

Note des lecteurs3 Notes
Points forts
Les performances des deux acteurs principaux
Points faibles
Les longueurs
Le rythme très lent
La réalisation peu originale
2.5
Note Horreur Québec

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Horreur Québec