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[Critique] «Pet Sematary: Bloodlines»: on peut-tu juste laisser les morts en paix?!

Les fans de Stephen King s’entendent habituellement pour dire que Pet Sematary (Cimetière Vivant) est non seulement l’un de ses romans les plus marquants, mais aussi l’un des rares dont la magie s’est tout aussi bien transposée à l’écran. Pour plusieurs, la passion du cinéma d’horreur s’est enclenchée avec l’adaptation de Mary Lambert en 1989, riche en moments et personnages mémorables — comment oublier Zelda?

Près de 35 ans plus tard, l’antépisode Pet Sematary: Bloodlines ajoute à l’histoire un nouveau chapitre. En avions-nous besoin?

Rappelons d'abord les événements de l'œuvre originale. Le docteur Louis Creed déménage dans une ville tranquille du Maine avec sa femme et ses enfants. Lorsque le chat de la famille meurt, le voisin Jud Crandall conseille à Louis de l'enterrer dans un ancien cimetière micmac situé au-delà du cimetière pour animaux. Le chat revient à la vie, exhibant désormais un comportement agressif. Louis décide néanmoins de faire la même chose avec le corps de son garçon lorsque ce dernier meurt tragiquement, une décision qui entraîne une chaîne d'événements d'une horreur sans précédent.

Sans précédent, vraiment? Basé sur un chapitre du roman, Pet Sematary: Bloodlines plonge dans la jeunesse de Crandall pour raconter comment il a appris l'existence du cimetière: lorsqu'un père en deuil y a enterré son fils décédé au combat, qui est revenu des morts avec un goût pour le sang.
Pet Sematary: Bloodlines affiche film

Pet Sematary: Bloodlines est une addition logique pour cette franchise profitable dont la première adaptation a déjà inspiré une suite et un remake très facile à oublier: l’un des scénaristes de ce dernier, Jeff Buhler, cosigne d’ailleurs le scénario de Bloodlines avec la réalisatrice Lindsey Anderson Beer (Sierra Burgess Is a Loser). Bien qu’on sente leur désir d’injecter du sang neuf dans l’œuvre, le film donne l’impression, lui aussi, d’avoir été tué et réanimé pour le pire.

L’ensemble manque de caractère et n’arrive pas à développer une atmosphère suscitant la peur et tirant sur nos cordes sensibles. Incapable même de donner l’impression de se dérouler dans les années 1960, il met en scène des personnages jetables et interprétés sans trop d’énergie — même David Duchovny n’a pas l’air d’avoir envie d’être là. De plus, le montage souffre de coupures et de transitions maladroites.

C’est dommage, car le récit ne manque pas de bonnes idées. En plus d’aborder les thèmes du choc post-traumatique et de l’opposition à la guerre du Vietnam, Bloodlines introduit des personnages autochtones qui défont le fameux cliché du cimetière amérindien maudit, un lieu commun qui n’a pas du tout bien vieilli. Malheureusement, rien n’en ressort vraiment.

La pression causée par les attentes entourant la franchise Pet Sematary seraient-elles coupables d’avoir mis un frein à la créativité de Beer? Difficile à dire, mais, si vous n’avez de temps que pour un seul antépisode, allez voir Saw X à la place.

Pet Sematary: Bloodlines est disponible sur:
Note des lecteurs4 Notes
Pour les fans...
de Stephen King qui ne manquent aucune adaptation
du remake de Kevin Kölsch et Dennis Widmyer sorti en 2019
2
Note Horreur Québec

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Horreur Québec