Dès le 10 mars prochain, The Seed envahira nos écrans et tentera de nous soumettre à sa volonté extraterrestre en exclusivité chez Shudder. Après une série de courts-métrages étranges et sanglants réalisés au cours des vingt dernières années (Tea Break, vu sur le DVD Fantasia Small Gauge Trauma en 2006, Duck Children, Pool Shark, Bite Horse), le cinéaste anglais Sam Walker présente son tout premier long-métrage qui, lui également, pousse les limites du commun.
Trois amies arrivent dans le désert de Mojave pour un weekend de filles. Lors d’une pluie de météorites, une créature étrange fait son apparition sur le terrain de la demeure où elles séjournent. Croyant d’abord qu’il s’agit d’une innocente bestiole mourante, elles essaient de s’en débarrasser par tous les moyens. La tâche s’avère plus ardue que prévu. La bête est là pour rester… et prendre sa place!
Dès l’introduction aux décors colorés et aux personnages stéréotypés, on sent que la réalisation ne stagnera pas dans la retenue ou la peur du ridicule. Tout semble déjà surnaturel. La porte est ouverte à l’inattendu frisant l’absurde et c’est exactement ce que le réalisateur s’est permis. L’histoire commence lentement pour ensuite débouler rapidement lorsque nous sommes introduits à la créature qui, malheureusement, est somme toute répugnante, mais risible. Cependant, l’esthétique de style série B est clairement intentionnelle, alors on continue à visionner avec scepticisme mais curiosité.
Il faudra toutefois garder l’esprit bien ouvert pour les scènes à venir puisque le réalisateur s’engouffre ensuite dans un mélange de possession, science-fiction et horreur corporelle (body horror — très possiblement inspirée de David Cronenberg). À cette recette audacieuse, on ajoute une bonne dose de sexualité débridée qui en fera sourciller plus d’un.
The Seed se rattrape toutefois bien au final avec une conclusion qui plaira aux amateurs d’hémoglobine. En gros, le film atteindra la cible pour certains, mais la manquera de loin pour une grande majorité qui se demanderont si tout cela n’était qu’une satire douteuse d’un film d’horreur sauce martienne.
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