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[Critique] There’s Something in the Barn : un petit cadeau de Noël sympathique et festif

L’esprit du temps des Fêtes allège assurément le cœur des fans de cinéma d’horreur quand vient le temps des sorties de décembre. Les scénarios déjà vus et les clichés du genre paraissent moins lourds lorsqu’ils sont décorés de sapins et de guirlandes qui dégoulinent de sang. C’est ce qui se produit notamment avec There’s Something in the Barn, une nouvelle comédie d’horreur norvégienne finlandaise qui n’invente absolument rien, mais qui permet de passer un agréable moment.

Une famille américaine typique hérite d'une maison en Norvège et emménage dans le pays enneigé sans se douter que la grange à proximité de la demeure est habitée par un elfe grognon, qui n'aime pas trop se faire déranger.
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À la lecture du synopsis, on sait exactement à quoi s’attendre. There’s Something in the Barn est ce genre de petite production réconfortante qui ne vend ni plus, ni moins que ce qu’il propose. Une famille divisée s’installera dans un nouveau patelin et verra ses liens resserrés après un événement extraordinaire : c’est la magie de Noël!

Pour parvenir à ses fins, le scénario s’inspire du folklore norvégien — le « fjøsnisse » notamment, une espèce d’elfes farceurs se réfugiant dans les granges de la région à amadouer — dans une mécanique de règles à suivre qui n’est pas sans rappeler les classiques à la Gremlins et compagnie. En toute honnêteté, peu d’enjeux justifient véritablement le format du long métrage ici, mais l’ensemble, déjà plus intéressant que le dernier Troll de Netflix, est suffisamment rythmé pour éviter l’ennui.

C’est d’ailleurs grâce à la réalisation de Magnus Martens (Fear the Walking Dead), qui fait plutôt bon usage de chaque dollar de son maigre budget. Avec ses éclairages colorés, mais bien dosés, et ses maquillages réussis, There’s Something in the Barn parvient à s’élever au-dessus de la typique série B amateure.

Malgré une ou deux surprises plutôt sanglantes, on n’y vient toutefois pas pour le gore. Les mises à mort s’effectuent hors-champs et la production ne s’attarde pas non plus à générer des jump scares ou d’autres ambiances horrifiques. L’attrait de There’s Something in the Barn se trouve plutôt dans son affrontement familial très divertissant en fin de parcours ainsi que sa comédie, qui nous offre quelques lignes savoureuses. Si les boutades sur les Américains fonctionnent le mieux, certaines lignes de dialogues en lien avec Les accords d’Oslo sur le conflit israélo-palestinien dans les années 90 trouvent néanmoins maintenant un écho plus triste avec l’actualité des derniers mois.

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Comme à l’habitude avec ce genre de production, la direction d’interprètes est légèrement inégale, mais l’ensemble de la distribution s’en sort malgré tout. Grâce à leur énergie, Zoe Winther-Hansen et Henriette Steenstrup, respectivement dans les rôles de l’adolescente de la famille et de la policière en motoneige de la petite ville, volent toutefois la vedette. On en aurait d’ailleurs pris davantage de cette dernière, qui avait clairement toutes les meilleures répliques à débiter.

Rendu ici, vous aurez compris que There’s Something in the Barn est un léger divertissement qui s’adresse aux cinéphiles à la recherche d’un petit 100 minutes à consommer sur le pilote automatique. À voir avec une pile de cadeaux à emballer pour se mettre dans l’ambiance.

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3
Note Horreur Québec
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