bird with the crystal plumage

Dissection pour collectionneurs: The Bird with the Crystal Plumage de Arrow Video

Le film
Les suppléments
Le transfert
Note des lecteurs0 Note
4.5
Note Horreur Québec

Un écrivain américain de passage à Rome est témoin d’une tentative de meurtre. Alors que l’enquête suit son cours, les morts s’additionnent et le jeune homme a vite l’impression d’avoir vu un indice crucial sans s’en rendre compte.

Avec The Bird with the Crystal Plumage (L’uccello dalle piume di cristallo), Dario Argento signe non seulement son premier film, mais également le premier volet de ce qu’on appellera par la suite sa trilogie animalière (suivi par The Cat’o Nine Tails et Four Flies on Grey Velvet). On peut aussi facilement dire que c’est la naissance d’une légende dont nous sommes témoin en regardant cette histoire captivante de meurtre. La musique du toujours splendide Ennio Morricone et la photographie de Vittorio Storaro, reconnu entre autres pour son travail sur Apocalypse Now, nourrissent pleinement la mise en scène déjà stylisée du cinéaste. Avec un seul film, on comprend que les gialli d’Argento seront différents de tous les autres. Ses meurtres violents (même s’ils sont ici soft comparés à ses œuvres suivantes), mais surtout filmés de manière incongrus, en font ont un film complètement unique. Un peu à la manière dont Hitchcock a manipulé son audience en le surprenant diaboliquement, Argento y instaure si tôt ses pièges visuels (et parfois sonores) qui marqueront les puzzles qu’il nous offre. Nominé pour le prix Edgar Allan Poe du meilleur film en 1971, le film continue à marquer les cinéphiles et à inspirer de nouveaux réalisateurs.

Cette édition Arrow Video est tout à fait exceptionnelle. Le long-métrage n’a jamais été présenté avec une version aussi nette de résidus. Le transfert 4K y est majestueux et nous permet de constater une série de détails, autrement plus difficile à voir. Et pour avoir vu le film des dizaines de fois sous différentes éditions, j’en parle avec assurance. Cette mouture provient du ratio original 2.35:1. On propose les versions anglaise et italienne mono, mais également des sous-titres anglais sur la version italienne.

Arrow Video nous donne aussi un nouveau commentaire audio par Troy Howarth, auteur de l’ouvrage So Deadly, So Perverse: 50 years of Italian Giallo Films. Cette perspective du film est des plus captivantes. D’une manière assez originale, on nous offre aussi The Power of Perception, A New Visual Essay on the Cinema of Dario Argento d’Alexandra Heller-Nicholas, qui a également publié Devil’s Advocates: Suspiria and Rape-revenge Films: A Critical Study, un ouvrage spectaculaire pour quelconque fan qui s’intéresse au genre.

 

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Comme il fallait s’y attendre, Arrow nous livre une nouvelle entrevue avec Argento lui-même, ainsi qu’une cocasse capsule nous présentant l’acteur Gildo Di Marco (le pimp Garullo) nous parlant de son expérience.

Cette édition contient également six cartes proposant des images du film, une pochette réversible, une affiche et un superbe livret de 60 pages, illustré par Matthew Griffin et contenant des textes de l’expert en cinéma italien Howard Hughes et de l’auteur Jack Seabrook.

Par ailleurs, le boitier très artistique vaut à lui seul le coup d’achat tellement il est spectaculaire. On dirait qu’il émane le sublime et l’horreur présenté dans le film. Limité à 4 000 copies seulement, les fans du cinéaste ne devraient aucunement hésiter.

Horreur Québec
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