[Fantasia 2025] Fantasia prolonge le plaisir : 29e édition du 16 juillet au 3 août

Le Festival international de films Fantasia revient pour une 29e édition ambitieuse. Après une première vague de titres dévoilée en mai, une deuxième salve vient de tomber, confirmant la présence de films d’auteur percutants, de découvertes internationales et de figures majeures du genre. Tour d’horizon des œuvres et événements à surveiller.

• Dates : du 16 juillet au 3 août 2025 (Une journée de plus pour célébrer le cinéma de genre)
• Lieux : Cinéma Hall et J.A. de Sève (Université Concordia) et Cinéma du Musée, Montréal

Film d’ouverture : Eddington d’Ari Aster

Ari Aster ouvre le bal avec Eddington, son quatrième long métrage après Hereditary, Midsommar et Beau is Afraid. Un thriller politique dans le Nouveau-Mexique où la confrontation entre un shérif (Joaquin Phoenix) et un maire (Pedro Pascal) dégénère en guerre civile. Avec Emma Stone, Austin Butler, Luke Grimes, Michael Ward et Clifton Collins Jr.

Prix Trailblazer : George Mihalka

Le réalisateur de My Bloody Valentine (1981) sera honoré pour l’ensemble de sa carrière. Figure majeure du cinéma québécois (notamment La Florida et Les Boys IV), il donnera une classe de maître présentée par la Guilde des réalisateurs du Canada.

Trois films de Takashi Miike

Légende du cinéma japonais, Miike revient avec trois œuvres :

• Nyaight of the Living Cat (Première mondiale) : série animée J-horror où les humains deviennent des chats en les touchant.
• Blazing Fists : drame pugilistique sur deux jeunes marginaux en quête de rédemption.
• Sham : thriller judiciaire inspiré d’un fait divers, avec Go Ayano.

Premières mondiales marquantes

Find Your Friends d’Izabel Pakzad
Un « girls trip » dans le désert tourne à l’horreur survival. Une réflexion sur les violences faites aux femmes, le traumatisme et la vengeance, avec Bella Thorne, Helena Howard et Sophia Ali.

Kazakh Scary Tales d’Adilkhan Yerzhanov
Anthologie occulto-folklorique où un policier enquête dans un village isolé, envahi par les forces surnaturelles. Jugée trop effrayante pour la télévision kazakhe.

Tamala 2030: A Punk Cat in Dark de t.o.L
Suite tant attendue du film culte Tamala 2010. Une odyssée cyberpunk expérimentale dans un Tokyo félin dystopique. Animation underground japonaise pure.

Foreigner d’Ava Maria Safai
Un regard inédit sur l’intégration et l’aliénation. Une ado iranienne tente de s’intégrer dans un lycée canadien… jusqu’à ce qu’un démon s’infiltre dans sa quête d’identité.

New Group de Yuta Shimotsu
Une adolescente découvre qu’un culte se répand par la gymnastique scolaire. J-horror moderne inspirée de l’univers de Junji Ito.

Every Heavy Thing de Mickey Reece
Comédie noire sur la paranoïa et la médiatisation, avec Barbara Crampton. Un employé de bureau devient témoin d’un meurtre, puis s’enfonce dans un cauchemar paranoïde.

Buffet Infinity de Simon Glassman
Premier film surréaliste du comédien canadien Simon Glassman. Une guerre de restos vire à la folie cosmique dans une esthétique de pubs TV rétro.

Cinéma québécois à l’honneur

DEATH DOES NOT EXIST (LA MORT N’EXISTE PAS)
Réal. Félix Dufour-Laperrière | Première nord-américaine | Les Fantastiques Week-Ends du Cinéma Québécois

Après sa première mondiale à Cannes, le nouveau film d’animation de Félix Dufour-Laperrière ouvrira la section québécoise du festival. Death Does Not Exist suit un groupe de jeunes activistes qui attaquent une famille riche dans l’espoir d’initier une révolution. Mais l’échec de leur action plonge l’une d’elles dans une spirale de deuil, de mémoire et de culpabilité.

Fruit de plus de dix ans de travail, ce chef-d’œuvre visuel explore la révolte, les responsabilités individuelles et la fragilité de l’espoir, dans un monde rongé par les inégalités. Chaque image est dessinée à la main, chaque scène pensée comme une œuvre d’art. Politique, intime et viscéralement poétique, c’est l’un des films québécois les plus puissants des dernières années.

CARDBOARD CITY (VILLE JACQUES CARTON)
Réal. Jean-Marc E. Roy & André Forcier | Première mondiale | Les Fantastiques Week-Ends du Cinéma Québécois

À Longueuil, un poète (Jean-Marc Desgent) refuse obstinément de vendre sa maison à un promoteur immobilier instable, incarné par Pierre Curzi. Cette résistance ouvre la porte à une plongée dans l’histoire oubliée de Jacques-Cartier, ville ouvrière annexée en 1969.

Entre documentaire et fiction, Cardboard City mêle poésie, archives et performances d’acteurs emblématiques (Gaston Lepage, France Castel, Charlotte Aubin…) pour rendre hommage à ceux et celles qui ont bâti la ville avec les moyens du bord. Un film singulier, drôle et touchant, qui célèbre la mémoire populaire et la résilience des quartiers souvent marginalisés.

OLD GUYS IN BED
Réal. Jean-Pierre “JP” Bergeron | Première mondiale | Les Fantastiques Week-Ends du Cinéma Québécois

À 73 ans, l’acteur Jean-Pierre Bergeron signe un premier long métrage touchant et audacieux sur l’intimité entre hommes mûrs. Paul, un historien du cinéma dans la soixantaine, découvre les rencontres en ligne et entame une relation inattendue avec un homme croisé sur une application. À travers cette comédie romantique douce-amère, Bergeron explore le désir, la solitude et la vulnérabilité à un âge souvent invisibilisé à l’écran.

Avec finesse et humanité, Old Guys in Bed évite les clichés pour offrir une œuvre rare et profondément sincère sur l’amour tardif dans la communauté queer.

Autres titres phares

Lurker d’Alex Russell
Un jeune homme devient obsédé par une pop star. Thriller psychologique sur la célébrité à l’ère d’Instagram.

Lucid de Deanna Milligan et Ramsey Fendall
Une étudiante en art prend une drogue hallucinogène pour créer… et bascule dans une autre réalité. Esthétique 90s grunge.

The Serpent’s Skin d’Alice Maio Mackay
Une romance surnaturelle LGBTQ+ confrontée à une entité démoniaque.

Together de Michael Shanks
Un couple s’isole à la campagne pour reconstruire leur lien… jusqu’à ce qu’un phénomène surnaturel les transforme.

Reflection in a Dead Diamond de Cattet & Forzani
Hommage aux euro-espionnages psychédéliques des années 60. Cinéma sensoriel, radical, baroque.

The Wailing de Pedro Martín-Calero
Trois femmes de différentes générations sont confrontées à la même malédiction. Un film choral, viscéral et terrifiant.

Noise de Kim Soo-jin
Une femme malentendante perçoit des bruits étranges après la disparition de sa sœur. Premier film maîtrisé, anxiogène et sensoriellement immersif.

Lifehack de Ronan Corrigan
Heist numérique en mode Screenlife, produit par Timur Bekmambetov.

Dui Shaw de Nuhash Humayun
Suite spirituelle de Pett Kata Shaw. Quatre segments horrifiques sur les maux de la société bangladaise.

Dog of God des frères Ābele
Animation sombre et érotique venue de Lettonie. L’une des œuvres les plus dérangeantes du festival.

Informations pratiques

• Le programme complet sera dévoilé début juillet
• Les billets seront disponibles en ligne sur le site officiel de Fantasia
• Le festival est présenté par MELS en collaboration avec l’Université Concordia, avec le soutien de Téléfilm Canada, SODEC, la Ville de Montréal et le Conseil des arts

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