![[FNC 2025] « Plus fort que le diable » : un film élémentaire faussement diabolique 13 Plus forts que le diable still2](https://cdn.horreur.quebec/wp-content/uploads/2025/10/Plus-forts-que-le-diable_still2-696x450.jpeg)
Le simple fait d’aborder le cinéma de torture véridique dans un long métrage irrévérencieux mettant en vedette Melvil Poupaud et Asia Argento suffisait à faire attendre Plus fort que le diable (VO: Stronger than the devil) avec impatience.
Retrouvant son père après plusieurs années d’absence, un jeune homme est loin de s’attendre à ce que ce dernier fasse partie de l’organisation qui va enlever sa copine pour la livrer à des responsables de snuff films, qui torturent des jeunes femmes devant la caméra.
C’est à travers ses angles ironiques et loufoques que Plus fort que le diable s’en tire le mieux. Certains dialogues sont, certes, truculents, mais cela ne suffit pas. Le scénario du film, écrit par son réalisateur Graham Guit, offre un côté satirique non négligeable et des personnages colorés. Malheureusement, la construction du suspense et certains effets dramatiques fonctionnent moins bien.
Le thème du cinéma snuff est à peine esquissé, et le voyeurisme qui en découle n’est que survolé. Il faut dire que les ressorts de l’intrigue manquent de saveur et que la moindre péripétie est prévisible à l’avance. L’ensemble manque donc de surprises, et si l’humour pétarade à quelques reprises, on a toujours l’impression qu’on tente de livrer un film outrageant sans pourtant risquer trop d’excès. Tentant par moments d’emprunter à Tarantino, le film se risque aussi à plagier de manière échevelée le ton des frères Coen.
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La réalisation de Graham Guit (Hello Goodbye) est adéquate pour son scénario, sans être particulièrement remarquable. Ici aussi, on ressent plusieurs influences qui n’égalent jamais les maîtres dont on s’inspire. Le problème, c’est qu’à aucun moment le cinéaste n’applique de réelle signature sur son film.
En revanche, l’interprétation est plutôt solide et devient la véritable bouée du long métrage. Si Melvil Poupaud amuse en itinérant sans morale, c’est pourtant Asia Argento qui impressionne le plus. En matrone désaxée, la fille de Dario est aussi désopilante que redoutable.
En conclusion, Plus fort que le diable demeure un petit divertissement qu’on aura oublié dès le début de son générique de fin.
Le prochain visionnement aura lieu à la Cinémathèque québécoise, dans la salle Fernand-Seguin, le dimanche 12 octobre 2025 à 12 h 45.

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