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[Je me souviens] $la$her$: marche ou crève

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Note Horreur Québec

$la$her$ est la téléréalité numéro 1 au Japon. Le concept est simple: six concurrents sont confrontés à trois tueurs masqués et doivent survivre s’ils souhaitent remporter la somme rondelette de 12 millions de dollars, avec un bonus de 2 millions par tueur éliminé. Puisque l’émission rencontre un certain succès aux États-Unis, $la$her$ propose cette fois-ci un Special America, les concurrents étant tous issus du pays de l’Oncle Sam.

Ce film de Maurice Devereaux (End of the Line) est en quelque sorte une relecture de The Running Man. Toutefois, contrairement au film avec Schwarzy, les concurrents ne sont pas des prisonniers, mais des volontaires aux motifs variés. Certains cherchent la célébrité, une autre est atteinte d’une maladie incurable et enfin, il y a Megan, personnage central du film, qui est prête à se sacrifier pour dénoncer ce programme télévisuel profondément immoral.

$la$her$ affiche filmLe cinéaste fait le choix de limiter l’action à une seule caméra portée à l’épaule. Le caméraman joue donc un rôle dans les événements et nous permet de savoir qui sera pourchassé par les tueurs lorsque le groupe est séparé. En effet, les meurtres doivent être diffusés en direct, il est inconcevable que le public rate le clou du spectacle. Ce parti pris de filmer l’action en plan-séquence — ce qui accentue le réalisme de la proposition — est un défi technique que Devereaux relève avec une certaine efficacité, mais qui a aussi ses faiblesses. Si les acteurs, pour plusieurs amateurs, s’en sortent plutôt bien, les effets gores en pâtissent un peu. Il faut dire par contre que la version canadienne que nous avons visionnée a été charcutée par l’éditeur Kaboom, ce qui nuit à l’efficacité des scènes de meurtres (une version uncut est disponible aux États-Unis et au Royaume-Uni). La présence de plusieurs caméras aurait également pu augmenter le dynamisme de l’ensemble. Il serait d’ailleurs plutôt étonnant qu’une production télévisuelle du genre prenne un tel risque et n’installe pas plus d’une caméra afin de s’assurer de couvrir l’action au maximum, sous différents angles.

Chaque concurrent (et même les tueurs) porte un collier électrifié afin de les empêcher de violer les rares règles du show, ce qui est une idée plutôt intéressante. Ainsi, puisque l’émission est diffusée en direct, les concurrents et les tueurs sont forcés à s’arrêter lors des pauses publicitaires, ce qui nous permet d’assister à des échanges hors d’ondes riches d’un point de vue narratif et qui finissent par avoir un fort impact sur la suite.

$la$her$ filmLes tueurs de l’émission s’inspirent évidemment des icônes du genre, sans les copier. Il y a le Preacher Man armé d’un couteau en forme de crucifix et dont il s’agit de la première participation; il y a un hillbilly édenté et en salopette du nom de Chainsaw Charlie (vous avez deviné son arme de prédilection) et enfin, le Dr Ripper, qui ressemble un peu au Dr Satan de House of 1000 Corpses, une coïncidence puisque les deux films ont été tournés en 2000. Ce dernier, le plus terrifiant du trio, est armé d’énormes cisailles ainsi qu’un d’un scalpel, et a la mauvaise habitude de dénuder la poitrine des concurrentes (probablement pour augmenter les cotes d’écoute).

Au final, $la$her$ n’est pas exempt de défauts, mais demeure un divertissement horrifique très potable et cela, malgré une réception plutôt tiède lors de sa sortie en 2001.

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