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[Critique] Halloween Kills: une suite chaotique pour le meilleur et pour le pire

Note des lecteurs19 Notes
3.5
Note Horreur Québec

Après avoir échappé aux flammes de la demeure de Laurie Strode, l’invincible Michael Myers poursuit son carnage du 31 octobre 2018, alors que les habitants de la petite ville d’Haddonfield s’unissent pour exercer leur revanche contre celui qui changea leur existence, quarante ans plus tôt.

Reprenant exactement là où Halloween (2018) s’était terminé, Halloween Kills (Halloween Tue) promettait d’être le plus brutal de la longue saga en plus de ramener plusieurs personnages originaux du film de 1978. De retour à la réalisation et au scénario, David Gordon Green (l’excellent George Washington) nous offre enfin ce deuxième chapitre tant attendu de sa trilogie des Strode contre le croque-mitaine.

Halloween Kills affiche film

Alors que le film précédent abordait en majeure partie le thème du syndrome de stress post-traumatique, celui-ci traite de la peur collective et démontre comment une société peut réagir — et se diviser — en état de crise et de rage quand la loi ne suffit plus. Sans entrer en profondeur (il s’agit d’abord et avant tout d’un slasher), le film réussit plutôt bien à le démontrer avec un personnage secondaire pigé dans l’opus d’avant.

Le film commence très fort avec une scène de flashback des plus réussies, mais un sérieux problème de rythme s’installe pendant un long moment. Les trop nombreux personnages à (ré)introduire font que le principal concerné disparaît pendant un bon moment. Tout comme cette pauvre Laurie (Jamie Lee Curtis), complètement accessoire, et quelques autres personnages secondaires. Même si Kyle Richards (The Watcher in the Woods) et Andi Matichak (Son) nous offrent de bons moments de tension, Halloween Kills appartient à Anthony Michael Hall (The Breakfast Club) et Judy Greer (Cursed), tous deux dans des rôles importants et en tête d’une foule enragée et déterminée à se faire justice, rappelant le petit village à la chasse au monstre du docteur Frankenstein.

Halloween Kills image film

Comme son prédécesseur, nous avons droit à un film visuellement très beau. Merci à la réalisation de David Gordon Green, toujours aussi bien maîtrisée, et la direction photo léchée de Michael Simmonds qui rappelle encore plus le chef-d’œuvre de John Carpenter. D’ailleurs, ce dernier est de retour avec une autre très bonne bande sonore en compagnie de son fils Cody et Daniel A. Davies.

Sans être un fiasco, Halloween Kills souffre surtout d’être le film pont d’une trilogie bien planifiée où les répliques risibles et l’humour redondant sont beaucoup trop présents. Par contre, les fans d’hémoglobine y trouveront leur compte, alors que Michael Myers n’a jamais été aussi sadique. La finale, quoiqu’inhabituelle dans le genre, est un total succès et provoque un questionnement sur ce que sera Halloween Ends l’an prochain. Au final, nous avons ici un bonbon un peu surette qui demandera probablement à être goûté de nouveau lorsque cette nouvelle saga sera terminée.

Halloween Kills - Final Trailer

Horreur Québec
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