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Glissades et rasoirs: entrevue «Aquaslash» avec le cinéaste Renaud Gauthier!

Renaud Gauthier avait surpris les festivaliers de Fantasia en 2013 avec son premier long-métrage Discopathe, qui a nourri un culte depuis. L’an prochain, le cinéaste signe le nouveau long-métrage Aquaslash, un slasher gore qui semble tout aussi prometteur, dont nous avons publié les premières images en exclusivité la semaine dernière.

Vous devinez bien qu’Horreur Québec se devait de parler au réalisateur, question d’en savoir davantage:


Horreur Québec: Tu en es à ton second film d’horreur, mais Aquaslash n’était pas prévu sous la forme de long-métrage au début. Peux-tu nous parler du développement et de l’évolution du projet?

MV5BYTAzZTY5OTQtNWVjMC00ZThiLWI5M2MtMGI0NDc2OTkyNjE2XkEyXkFqcGdeQXVyNzE2NTE0MTM@. V1 SX1777 CR001777523 AL e1544664085384Renaud Gauthier: Aquaslash, c’est un meurtre et mystère. Ça faisait longtemps que j’avais ce concept en tête et ça devait être un court-métrage à la base. Moi, j’aime bien les films d’horreur où il faut trouver le tueur. Ensuite, Le film devait se faire un peu sous la forme de Game of Death, une autre production de Pierre-Alexandre Bouchard de La Guerilla, c’est-à-dire qu’on m’a demandé d’écrire un scénario qu’on allait découper en dix parties, qui seraient lancées sur une plate-forme. J’ai co-écrit le scénario avec Phil Kalin, qui est aussi producteur sur Aquaslash. Pour plusieurs raisons par la suite, le film a finalement été monté en long-métrage. Tant mieux! C’est un mal pour un bien pour moi, car j’aime bien mieux faire un film qu’une websérie. La seule variante, c’est que l’histoire devait se passer en 1984 et finalement, elle se déroule dans un contexte plus contemporain. C’est une gang de finissants qui louent un vieux parc d’attractions un peu désuet pour leur party de graduation à thématique 80’s. C’est un film de « tous les genres ». Il y a des touches de comédie, de thriller, de «teenage movie» et aussi de slasher, de gore, etc.

Je trouve toujours important d’inclure de l’humour dans l’horreur, mais pas trop! Le film demeure un «whodunit». Il y a ce concept de la caméra subjective. L’un de mes films préférés, c’est Spécial Magnum [Strange Shadows in an Empty Room (1976) (Una Magnum Special per Tony Saitta)], qui est un film italien tourné ici. J’ai ce film en 16 mm et je l’aime beaucoup. On y retrouve le fameux concept du «tueur aux gants de cuir».

Aquasplash 7

HQ: Ton précédent film Discopathe s’est forgé une réputation dans les conventions, notamment à cause du DVD qu’on voit toujours en vente. À quel point le culte de ton premier film a eu de l’impact sur ce tournage-ci?

RG: Je dois une fière chandelle à Fantasia qui m’a ouvert bien des portes. Après la première à Montréal, je me suis retrouvé dans vingt festivals à travers le monde. J’ai été invité au Festival international du film fantastique de Gérardmer en France et au Beyond Fest de Los Angeles également… Strasbourg, San Sebastian et plein d’autres. Je me suis fait plein d’amis! Je suis très content de m’être associé à Chad Archibald et à Black Fawn Films pour distribuer le film au Canada. Les gens voient le film et c’est ce qui est important.

MV5BMjI4MTA4NTI4MV5BMl5BanBnXkFtZTcwODUzMjgzOQ@@. V1 SY1000 CR006661000 ALHQ: Discopathe rendait un savoureux hommage aux films d’horreur des années 1970 et 1980, notamment par tes meurtres qui reprenaient le parti pris esthétique de certains gialli. Quelles sortes d’influences as-tu eu pour Aquaslash?

RG: On me dit souvent que mes réalisations ressemblent à De Palma, Argento ou Carpenter. Ce sont des cinéastes que j’admire et que j’ai appris à connaître. J’ai vu bien sûr Suspiria, mais je ne connais pas autant les cinéastes italiens que les américains. Ceci dit, je me trouve chanceux d’en être à mon second long-métrage. Faire un film et le projeter en salle, c’est ce que j’aime. Un film comme Suspiria, par exemple, et même le nouveau, c’est une œuvre d’art qui se regarde presque comme une toile! Ça fait cinq ans que j’ai tourné Discopathe et on me parle du film comme d’une œuvre. C’est très agréable.

HQ: Dans une entrevue qu’il a donnée pour son film The Drownsman, Chad Archibald expliquait que l’eau pouvait devenir un ennemi sur un tournage. La localisation de l’histoire et les décors ont dû exiger une multitude de défis techniques pour Aquaslash. Lequel a été le plus redoutable?

RG: De notre côté, nous n’avons pas eu d’incidents fâcheux. J’ai eu la chance de travailler avec Derek Branscombe, un directeur photo habile avec les scènes sous-marines. Il fallait descendre avec la caméra dans les glissades! Nous avons travaillé un bon mois sur des scènes dans l’eau. Mais de ma chaise de réalisateur, j’étais très bien puisque nous avons tourné en septembre et l’eau était froide. Je n’ai pas eu à me mouiller bien souvent!

HQ: Et j’ai cru comprendre que vous avez utilisé 4000 litres de faux sang dans le parc aquatique?

RG: Je pense, mais je ne suis plus certain. C’est peut-être plus! Il fallait travailler avec le système hydraulique au niveau du sang et pour une scène, il nous en fallait beaucoup. Carlos des Blood Brothers pourrait te donner un chiffre exact en litres, mais il y en avait en masse!

Aquasplash 3

HQ: Est-ce que la musique est aussi présente dans ce film que dans le précédent?

RG: Bien sûr! Au début du processus d’Aquaslash, je voulais seulement mettre du rock canadien des années 1980, mais c’est juste trop cher! J’ai fait appel à mon ami Bruce Cameron, qui a écrit la musique de Discopathe. On s’est monté un petit band et il a fait la trame sonore. J’aurais eu une liste complètement malade de chansons, mais ça coûte très cher. On verra combien de chansons nous pourrons acheter, mais la musique que nous avons composée est excellente! Avec la sortie d’Aquaslash, on devrait d’ailleurs sortir les deux trames sonores: celle du film et celle de Discopathe, qui n’est pas encore sortie. Possiblement en vinyle.

HQ: Pour ton premier film, tu avais les effets de Rémy Couture et cette fois tu as les Blood Brothers. On sait qu’ils sont experts en pyrotechnie, donc il faut s’attendre à un gros film à explosions?

RG: On fait pas James Bond, dude! Je ne les connaissais pas à l’époque de Discopathe, mais comme Rémy, nous sommes devenus d’excellents copains! Carlo et Jib étaient essentiels dans Aquaslash! Il nous a fallu construire une fausse glissade d’eau, dans laquelle il se passe quelque chose d’assez horrible. Je ne veux pas en dire trop.

MV5BNjk1MjYxOTYwMl5BMl5BanBnXkFtZTgwNzQwMDQ1NjE@. V1 SX713 CR00713999 ALHQ: J’ai entendu parler d’un de tes projets à venir, mais peux-tu nous en parler?

RG: Je développe trois projets présentement. Il y a Aquaslash, mais aussi un giallo qui s’appelle Moonlight Vendetta. C’est une coproduction française. C’est un tueur déguisé en Pierrot. Et mon autre projet de film s’appelle ‘Lude Behavior, l’histoire d’un joueur de Jaï Alaï québécois qui trafique des Quaaludes entre Montréal et Miami en 1982!


Nous sommes très fébriles de découvrir Aquaslash, prévu pour l’an prochain, ainsi que les autres projets du réalisateur. Nous lui souhaitons, par ailleurs, le plus grand des succès.

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