Quand vient le temps de planifier nos vacances, il est toujours sage de s’informer sur les avertissements concernant les destinations convoitées. Est-il prudent de s’y rendre ? Devons-nous rester vigilants ? Risquons-nous de nous exposer à un danger, voire à mettre notre vie en péril dans ces territoires inconnus ? Le cinéma d’horreur s’appuie souvent sur cette idée d’une escapade qui dérape, menant à des dénouements inattendus aux risques et périls de celles et ceux qui ont fait la route pour aboutir en terrain inconnu. Ce cadre offre aux réalisateurs une toile idéale pour explorer diverses formes de peur : psychopathes, monstres, esprits malveillants, voire la nature elle-même et ses dangers insoupçonnés.
Voici une sélection de films qui nous rappellent l’importance de la prudence lors de nos voyages et escapades, la nécessité de doser sa témérité et de se méfier de ceux que l’on croise en chemin.
Avez-vous vos papiers en ordre, le bon équipement et les vaccins nécessaires pour survivre aux aventures qui suivent…?
Faites preuve d’une grande prudence
Blink Twice – Zoë Kravitz (2024)
Une serveuse et son amie sont invitées sur une île paradisiaque par un mystérieux milliardaire. Mais derrière le luxe et les apparences se dissimule une intention bien plus sombre.
Avec une mise en garde sur la nature troublante de ses propos, Blink Twice ose aborder les dérives du pouvoir avec une audace percutante. Mêlant habilement thriller psychologique et horreur, le film captive par son mystère à élucider et par une tension alimentée par une implacable soif de justice.

Fantasy Island – Jeff Wadlow (2022)
Un groupe de voyageurs est invité sur une île où leurs fantasmes les plus profonds prennent vie. Ce qui semblait être une aventure de rêve devient rapidement un piège mortel.
Pouvant être qualifié par plusieurs d’un film d’horreur style « popcorn », Fantasy Island propose néanmoins une intrigue originale centrée sur le principe : « Méfie-toi de ce que tu souhaites. » Avec ses rebondissements surprenants et un rythme soutenu, le film saura captiver les spectateurs en quête d’aventures moins extrêmes, mais divertissantes.

A Perfect Getaway – David Twohy (2009)
Un couple de jeunes mariés célèbre leur lune de miel en faisant de la randonnée dans une région isolée d’Hawaï. Leur escapade idyllique prend une tournure sombre lorsqu’ils croisent un groupe de randonneurs terrifiés affirmant qu’un autre couple a été sauvagement assassiné sur ce sentier.
Salué pour sa tension soutenue et ses performances convaincantes, A Perfect Getaway combine habilement thriller psychologique, suspense et peur. Malgré quelques retournements un peu prévisibles, cette aventure périlleuse mérite assurément le détour.

Évitez les déplacements non essentiels
Speak No Evil – James Watkins (2024) / Christian Tafdrup (2022)
Une famille danoise rend visite à des amis hollandais rencontrés en vacances. Mais ce qui s’annonçait comme un agréable week-end à la campagne prend rapidement une tournure inquiétante, basculant peu à peu dans l’horreur.
Explorant les zones troubles de la nature humaine, Speak No Evil (2022 – version danoise) a suscité la controverse avec une finale qui bouscule les limites du genre. Sa relecture américaine, sortie deux ans plus tard dans une version plus « clémente », a partagé la critique entre ceux qui acceptent de sauter… avec ou sans parachute.

Old – M. Night Shyamalan (2021)
Lors de vacances en famille, un groupe découvre une plage isolée où les visiteurs commencent à vieillir à une vitesse alarmante, transformant leur journée de détente en une expérience terrifiante.
Tout comme la majorité des œuvres de l’énigmatique M. Night Shyamalan, Old a su ravir les amateurs de situations improbables et de revirements inattendus, tout en déstabilisant ceux qui cherchent à tout rationaliser. Qu’on y adhère ou non, le film propose une réflexion troublante sur la fragilité du temps qui passe et sur ce que signifie vraiment vivre chaque minute.

Triangle – Christopher Smith (2009)
Pris dans une violente tempête lors d’une sortie en mer, un groupe d’amis trouve refuge à bord d’un mystérieux navire apparemment désert. Mais ce havre inattendu devient peu à peu le théâtre d’événements troublants et menaçants.
Triangle aurait pu facilement suivre les codes du genre et se révéler être une chasse à l’homme style slasher déjà bien connue. Ce thriller psychologique mêle boucle temporelle et doubles identités, offrant une expérience cinématographique aussi troublante que captivante. Adoré par certains, incompris par d’autres, Triangle s’impose ainsi comme une œuvre qui divise, mais qui ne laisse personne indifférent.

Évitez tout voyage
Midsommar – Ari Aster (2019)
À la suite d’une tragédie familiale, une jeune femme décide de suivre son copain et ses amis dans un voyage unique au festival Midsommar, dans un village suédois. L’accueil chaleureux qu’ils reçoivent de la part des festivaliers se transformera en un danger insoupçonné.
Fidèle à lui-même, Ari Aster livre une œuvre intensément psychologique qui dissèque la douleur humaine à travers le prisme d’un rituel païen. Coutumes étranges et sacrifices au menu, Midsommar frappe de plein fouet avec son horreur à la lumière du jour, qui n’attend pas la nuit tombée pour sévir. Un cauchemar bien éveillé pour les amateurs d’œuvres étranges et dérangeantes.

Willow Creek – Bobcat Goldthwait (2013)
Un couple part camper dans les forêts reculées du nord de la Californie à la recherche des traces légendaires du Bigfoot. Ce qui commence comme une aventure documentaire bascule rapidement en une expérience terrifiante, alors que leur quête se révèle loin d’être vaine.
Cette liste serait incomplète sans un film de style found footage, un format idéal pour suivre des personnages téméraires en quête d’aventure. Malgré le rythme lent propre au genre, Willow Creek réussit à instaurer la peur et l’appréhension grâce à un jeu d’acteurs convaincant, une montée progressive du danger et quelques sauts bien placés.

The Ruins – Carter Smith (2008)
En voyage au Mexique, un groupe d’amis suit un touriste jusqu’à une ancienne ruine maya isolée. Ce qui devait être une simple excursion se transforme en une lutte effroyable pour survivre.
Malgré la prémisse familière des aventuriers imprudents, The Ruins tire son épingle du jeu en réussissant à se glisser sous notre peau (et sous celle des personnages!). Porté par une tension bien maîtrisée, le film dose efficacement horreur psychologique et corporelle, ne laissant que peu de place au répit.

The Descent – Neil Marshall (2005)
Un groupe de femmes entreprend une expédition dans une grotte isolée. Rapidement, leur aventure tourne au cauchemar lorsqu’elles réalisent qu’elles ne sont pas seules dans l’obscurité.
Claustrophobes, s’abstenir ! Ce huis clos oppressant exploite pleinement la sensation d’enfermement et plonge ses personnages dans un désespoir croissant. The Descent se distingue comme un classique de l’horreur, mêlant tension psychologique et terreur viscérale. Un film qui laisse peu de temps pour reprendre son souffle et marque durablement les esprits.

N’y pensez même pas – Danger extrême!
Eden Lake – James Watkins (2008)
Lors d’un week-end romantique, un couple croise la route d’un groupe d’adolescents agressifs. La tension monte rapidement, les forçant à fuir et à lutter pour leur survie.
Au sommet de plusieurs listes des films les plus dérangeants du genre horreur, Eden Lake se veut un périple suffocant qui ne recule devant rien pour nous faire vivre un moment des plus terrifiants. Une expérience éprouvante, avec une finale traumatisante — assurément déconseillée aux âmes sensibles.

Paradise Lost (Turistas) – John Stockwell (2006)
Un groupe de jeunes routards se retrouve coincé dans une région isolée du Brésil après un accident de bus. Ils vont vite découvrir que les habitants locaux cachent des intentions bien plus sombres que prévu.
Malgré une cote peu élevée sur plusieurs sites de critiques de films, Paradise Lost demeure une œuvre efficace, mettant à l’écran des scènes brutales qui sauront faire frémir. À visionner sans attentes démesurées, si ce n’est pour se laisser entraîner dans une descente aux enfers aussi angoissante que chaotique.

Hostel – Eli Roth (2005)
En quête de dépaysement, trois jeunes touristes se dirigent vers une ville slovaque pour faire la fête et vivre des émotions fortes. Mais leur séjour vire au cauchemar lorsqu’ils s’aventurent dans un endroit sans merci.
Figure emblématique du style torture porn, Hostel s’impose par sa brutalité marquante et son absence totale de compromis. Fidèle à sa réputation, Eli Roth repousse les limites du dérangeant avec une œuvre qui risque de heurter même les spectateurs les plus endurcis.

Wolf Creek – Greg McLean (2005)
Trois routards en panne au cœur de l’outback australien voient leur périple tourner au cauchemar lorsqu’ils croisent la route d’un psychopathe sadique bien décidé à faire de leur malheur son terrain de jeu.
Dans la veine des films qui marquent l’imaginaire, Wolf Creek surfe sur la vague des jeunes adultes imprudents pris dans les filets d’un être sadique et inhumain. Inspiré de faits réels survenus en Australie, le film s’est taillé une place de choix grâce au charme psychotique — et hautement dérangeant — de son tueur, souvent comparé à ceux de The Texas Chainsaw Massacre ou The Hills Have Eyes.

Vous devez être connecté pour poster un commentaire.