DarkWindows 1.1.99

[Critique] Dark Windows: sur les traces des slashers d’antan

Dark Windows est le genre de film dont on entend très peu parler avant sa sortie et pour lequel le synopsis paraîtra usé pour certain·e·s et alléchant pour d’autres. Si vous avez grandi avec les Friday the 13th et les Halloween, et que vous raffolez de ce sous-genre de l’horreur très codifié qu’est le slasher, la trame pourrait en effet vous plaire.

Suite à un terrible accident de voiture, Tilly, Monica et Peter ont perdu leur amie Allison, alors qu’eux s’en sont tirés. Après des funérailles houleuses, les survivants décident de passer un week-end dans un chalet en forêt. Voilà qu’un mystérieux tueur masqué les épie et s’attaque à eux.
Dark Windows affiche film

Dark Windows répète le schéma typique du slasher usuel. Nous avons la tragédie antérieure vécue par les personnages, la final girl qui culpabilise, le lieu isolé et le psychopathe camouflé derrière une espèce de cagoule. Là où le scénario d’Ulvrik Kraft trouve sa véritable identité, c’est à travers les développements psychologiques de ses héros. On délaisse l’aspect souvent unidimensionnel des protagonistes de ce type de films, dont le physique avantagé sert d’appât commercial, pour y aborder avec lucidité la dépression et l’alcoolisme chez les jeunes. Dommage que le long-métrage soit si court et que toutes ces intelligentes approches soient brimées par la durée.

À la réalisation, Alex Herron nous livre une sorte d’exercice plus que satisfaisant sur le slasher, en soulignant presque ses emprunts à certains classiques. À ce titre, impossible de ne pas remarquer cette silhouette au visage blanc sortant de l’ombre, empruntée à Halloween, ou même la répétition de bruits stridents industriels rappelant ceux qui ponctuaient les éclairs photographiques de l’ouverture de The Texas Chain Saw Massacre. Cependant, malgré ses nombreuses citations, le cinéaste crée un véritable climat d’angoisse et tisse un suspense haletant.

Le trio d’acteurs relève habilement le défi d’être à la fois intense dramatiquement et effrayés quand vient le moment.

En conclusion, sans être l’enfilade de meurtres habituels que nous offraient les slashers des années 1980, Dark Windows est mené avec assez d’assurance pour en valoir le détour.

Note des lecteurs0 Note
Pour les fans...
de slashers classiques
de huis clos angoissants
3.5
Note Horreur Québec

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Horreur Québec