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[Littérature] My Sister, the Serial Killer: on ne choisit pas sa famille

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3.5
Note Horreur Québec

Cet automne, les éloges pour le roman My Sister, The Serial Killer en ont fait une incontournable lecture de 2018. Les auteurs Edgar Cantero (Meddling Kids) et Paul Hawkins (The Girl On The Train) ont affirmé l’avoir adoré, tandis que des médias orientés vers un lectorat jeune et féministe comme Nylon, Lithub et Refinery 29 ont fait écho aux critiques positives de géants comme New York Times, The Washington Post et Boston Globe.

Korede porte la voix du premier roman incisif de la Nigérienne Oyinkan Braithwaite. Voilà déjà trois fois que cette infirmière obsédée par la propreté se débarrasse des cadavres des petits amis de sa sœur, la magnifique Ayoola, qui semble incapable de se retenir de tuer bien longtemps. Seule Korede connait la nature profonde d’Ayoola. Superbe, artistique et populaire sur les réseaux sociaux, Ayoola ne laisse aucune opportunité de rayonner à sa sœur banale et réservée.

My Sister, the Serial Killer

Mais lorsque Ayoola met le grapin sur l’homme dont Korede est secrètement amoureuse, cette dernière commence à avoir franchement marre des tendances meurtrières de sa petite sœur.

Comment définir My Sister, The Serial Killer? La jaquette magnifique (mais quelle idée, tout de même, de publier un petit livre avec une couverture rigide qui gêne la lecture!) ne contient pas un thriller, mais un texte curieux à la voix acerbe et sarcastique.

Combien de temps peut-on vivre dans l’ombre d’une autre sans exploser? Oyinka Braithwaite enchaîne de courts chapitres aux titres simples mais intrigants et évocateurs (Knife, Red, Father, Coma) pour observer l’étendue de la rivalité (et de l’amitié) sororale et le poids du silence. Celle qui nettoie méticuleusement les scènes de crime pour éliminer les indices vaut-elle mieux que celle qui tue? Jusqu’à quel point les victimes d’Ayoola sont-elles innocentes? Comment se fait-il que sa beauté la range à l’abri des soupçons, même quand tout pointe vers à elle?

On aime ou on n’aime pas le minimalisme de My Sister, The Serial Killer, tant au niveau de la prose que du récit. C’est simple, élégant et vif — une lecture courte et amusante qui marque l’arrivée d’une auteure à surveiller, et une couverture bien trop belle pour cacher le roman dans une bibliothèque.

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