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[Critique] Missing: saltos et soubresauts au scénario

Suite autonome au Searching de 2018, le Missing (Disparue) qui prenait l’affiche en salle le week-end dernier exploite le même filon technique que la production d’Aneesh Chaganty, sans véritable connexion. Les cinéphiles auraient donc pour se retrouver devant un copié-collé plus fade du premier film, mais force est d’admettre que les scénaristes ont su proposer une (voire plusieurs) pirouette qui valait tout de même le détour.

Grace (Nia Long, 47 Meters Down: Uncaged) part en voyage avec son nouvel ami de coeur, laissant sa fille June (Storm Reid, The Invisible Man) seule à la maison pour quelques jours. Mais lorsqu'elle ne revient jamais de son escapade, l'adolescente fera tout en son pouvoir pour retrouver sa trace en ligne.
missing affiche film

L’idée derrière Missing, c’est surtout de déjouer les attentes des spectateurs.trices qui ont déjà quelques films de type Screenlife derrière la cravate. L’équipe d’auteurs a mis les bouchées doubles pour nous servir une série de rebondissements rocambolesques plutôt fous, mais extrêmement amusants — si vous croyiez savoir dans quelle direction le film se dirigeait avec la bande-annonce, détrompez-vous. Secrets familiaux, apparences trompeuses, intentions cachées; tout est orchestré pour un 110 minutes de popcorn extrabeurre sans l’ombre d’un bâillement.

La réalisation de Nicholas D. Johnson et Will Merrick, un premier long-métrage pour le duo de scénaristes, va dans le même sens. Littéralement sans temps mort, Missing exploite l’univers de l’écran d’ordinateur de manière encore plus riche et créative que jamais, de sorte que le support, qui pourrait paraître limitatif, devient plutôt ici un monde aux possibilités infinies. Le montage excessivement dynamique nous entraîne dans une multitude de lieux à travers ces dizaines de fenêtres pop-up et parvient même à nous faire voyager jusqu’en Colombie sans pratiquement ne jamais quitter la chambre de la jeune femme.

Sans s’attarder particulièrement sur des enjeux d’envergure, Missing se permet tout de même un ou deux commentaires sociaux pertinents (on vous laissera les découvrir), en plus de servir un brin d’autodérision assez bien vu. Il y a cependant quelque chose d’à la fois logique et de moralement dangereux dans l’idée de remettre les reines d’une enquête techno aussi périlleuse dans les mains d’une adolescente — heureusement, le scénario lui donne l’âge de 18 ans. Dans le rôle, Storm Reid devient littéralement le moteur du film et lui procure ses propres couleurs. Sa performance s’avère impeccable et très sentie.

Si Missing n’est toutefois pas ce genre de film qu’on désirera revoir après la tombée du rideau, les fans de Searching ont certainement trouvé un nouveau titre hautement divertissant à se mettre sous la dent.

Note des lecteurs1 Note
Points forts
La performance impeccable de Storm Reid
Le scénario rempli de rebondissements
La réalisation musclée
Points faibles
Certains dénouements invraisemblables (laissez votre logique à toute épreuve à la maison)
3.5
Note Horreur Québec
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