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[Critique] American Horror Stories: un nouveau tour du propriétaire

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Note Horreur Québec

À la veille de la dixième saison très attendue d’American Horror Story, le 25 août prochain chez FX Canada, les créateurs Ryan Murphy et Brad Falchuck nous arrivaient plus tôt cet été avec American Horror Stories. L’anthologie dérivée, qui s’est conclue la semaine dernière sur demande, pourra être vue dès mercredi chez Disney+.

Un père Noël sadique, un enfant perdu dans les bois, une sortie meurtrière au ciné-parc; certaines de ces six histoires indépendantes revisitent même l’un des lieux cultes de la franchise originale, l’infâme Murder House.

Même si certains habitués font apparition, de nouveaux acteurs tels que Paris Jackson, Kaia Gerber, Kevin McHale et Danny Trejo se prêtent au jeu. Est-ce que cette nouvelle formule convaincra les détracteurs d’AHS? Pas nécessairement.

Rubber (Wo)man, réalisé par Loni Peristere

Une adolescente et ses parents emménagent dans une maison au lourd passé. Plus les rénovations avancent, plus les racines ténébreuses de la demeure s’enroulent autour de la petite famille. Il s’agit d’un retour réussi à l’emblématique Murder House de la première saison d’AHS. Peristere (Castle Rock) parvient à recréer l’ambiance glauque des lieux avec de tous nouveaux personnages, dont la fascinante Scarlett, interprétée par l’excellente Sierra McCormick (The Vast of Night). Même si on connaît la gimmick, le scénario offre une histoire originale, des dialogues savoureux et un parfait divertissement digne de la série originale.

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Drive in, réalisé par Eduardo Sanchez

Une projection «spéciale» dans un ciné-parc déclenche des envies meurtrières chez les spectateurs. Oserez-vous regarder? L’un des réalisateurs de The Blair Witch Project nous propose un épisode sympathique, mais qui ne se démarque pas nécessairement du lot. On y fait quelques références à certains mythes entourant des films d’horreur cultes, dont The Exorcism. L’épisode ne propose rien de nouveau, mais le résultat demeure amusant. Le gore est assez spectaculaire et certaines scènes vous feront vous tortiller de douleur — surtout vous, messieurs! À noter qu’Adrienne Barbeau (The Fog, Creepshow) fait ici sa première apparition dans la série. John Carroll Lynch (Gothika) offre une excellente performance en réalisateur malveillant.

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The Naughty List, réalisé par Max Winkler

Quatre influenceurs font face à leur pire cauchemar lorsqu’ils téléversent une vidéo de mauvais goût en ligne. Les attentes étaient élevées pour cet épisode mettant en vedette Danny Trejo (Machete) en Père Noël. Malheureusement, The Naughty List déçoit avec son scénario qui génère plusieurs frustrations. Il faut en effet endurer les niaiseries du «bro house» pendant la moitié de l’épisode avant d’arriver à ce qui nous intéresse: les meurtres. C’est dommage parce qu’aussitôt que Trejo se met en service, on constate tout le potentiel manqué. En fait, le personnage mériterait une saison à lui seul. C’est un plaisir de l’entendre chanter des cantiques de Noël en massacrant des personnages insignifiants. Il faut dire que l’acteur a le don de décorer un sapin de manière assez macabre.

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Ba’al, réalisé par Sanaa Hamri

Après plusieurs essais infructueux pour avoir un enfant, Liv (Billie Lourde, Scream Queens) accepte un totem de fertilité de la part de la secrétaire de la clinique. De mystérieux événements se produisent et mettent à l’épreuve sa santé mentale. Tout au long du visionnement, le scénario laisse une impression de déjà-vu: est-ce réel ou le personnage est-il tout simplement fou? La mécanique rappelle Unsane de Steven Soderbergh. Le contexte de la dépression post-partum se transpose assez bien dans cette histoire, mais l’épisode s’avère au final plutôt convenu, malgré le dénouement qui vient un peu sauver la donne. Ba’al ne passera toutefois pas à l’histoire.

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Feral, réalisé par Manny Coto

Une famille part pour une fin de semaine de camping dans une immense forêt où rôde quelque chose de lugubre. Cet épisode, franchement bien réussi, est celui qui passe le plus rapidement. Son dénouement parfait vous donnera assurément des frissons dans le dos. Aaron Tveit (Les misérables) et Tiffany Dupont (9-1-1) forment ce couple plutôt crédible dans ce drame épouvantable à propos d’un enfant perdu. Un scénario juste assez sanglant, qui éclipse facilement les autres épisodes.

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Game Over, réalisé par Liz Friedlander

Un couple à recherche de sensations fortes loue la fameuse Murder House pour y passer la nuit. Survivront-ils à la célèbre demeure hantée? Discuter du concept de cet épisode enrayerait l’effet de surprise. Game Over divisera certainement les opinions, mais, comme avec Feral, on n’y trouve aucun temps mort. Certains personnages clés de la première saison d’American Horror Story viennent même se pointer le nez. Fort plaisant, sans le calibre de Rubber (Wo)man, ce chapitre fait partie des bons épisodes de la série.

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Comme chez la plupart des anthologies, la qualité des épisodes d’American Horror Stories varie énormément. Rubber (Wo)man, Feral et Game Over ressortent le plus du lot et ceux qui ont adoré la première saison d’American Horror Story seront comblés avec le retour à la Murder House, un personnage de la série original en soi.

L’idée de proposer de courtes histoires s’applique plutôt bien à la franchise. L’avantage, c’est qu’on ne s’éternise pas sur des histoires décevantes comme avec 1984. Espérons des scénarios originaux et mieux écrits pour la prochaine saison, qui vient d’être confirmée. American Horror Stories n’est au final pas un must pour les fans de la série, mais plutôt une curiosité un brin amusante.

American Horror Stories est présentement disponible sur iTunes et Google Play et arrive chez Disney+ le 25 août.

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