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[⏪ 1981, l’année du slasher] The Funhouse: lorsqu’un monster kid est victime de la mode

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3.5
Note Horreur Québec

Né dans les années 1970, ce n’est réellement qu’en 1981 que le slasher est devenu une tendance populaire au sein du 7e art. Eh oui, déjà 40 années ont passé depuis la plus grande cuvée du sous-genre horrifique. Ainsi, en 2021, Kristof G. est passé en mode On rembobine, afin de revisiter pour vous une douzaine des plus excitants, stressants et sanglants slashers sortis en 1981.

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Forains en fête

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Après The Burning, My Bloody Valentine, Home Sweet Home, The Prowler, Hell Night etFinalExam et Graduation Day, Happy Birthday to Me, Friday the 13th Part 2, Student Bodies, Halloween II et le dilemne du mois passé, c’est finalement au tour de The Funhouse (ou Massacres dans le train fantôme en version française). AVERTISSEMENT: si vous n’avez pas vu le film, on vous suggère d’arrêter votre lecture dès maintenant et d’aller illico le visionner (en 2012, Scream Factory l’a sorti en format Blu-ray), car on débute la dissection du synopsis.

Eh oui, on s’est gardé pour la fin cette petite série B qu’a correctement réalisé le réalisateur du film d’horreur préféré de votre scribe (The Texas Chain Saw Massacre, évidemment) à l’époque où les slashers étaient très à la mode. Tobe Hooper était vraisemblablement ce qu’on peut appeler un monster kid. Ça parait. Passé l’hommage parodique à la scène de douche du séminal Psycho en intro, on peut voir un jeune garçon épier ses parents qui visionnent Bride of Frankenstein à la télé, avant qu’il ne laisse tomber sa figurine du monstre classique et verdâtre de la Universal (personnage qui revient aussi plus tard dans le long métrage dans une scène plutôt surprenante).

Or, le spectacle ne commence réellement que lorsque nos libidineux protagonistes arrivent à cette colorée fête foraine aux allures de freak show circassien. On y croise beaucoup de beaux personnages, en plus de tous ces authentiques (!) animaux malformés et tout ce qu’on retrouve dans la fameuse maison hantée sur rail du titre. Ah oui, pour ceux qui voudraient se rincer l’œil, on a droit à quelques donzelles en minuscules costumes dans la tente burlesque.

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C’est fun, vraiment?

Visuellement, c’est un festin pour les yeux, avec néons, chapiteaux, éléments de décor surdimensionnés (cette immense tête de King Kong!), poupées animatroniques (tous ces clowns!) et autres personnages plus grands que nature, dont certains rappellent Leatherface et le «cuisinier» de TCM. Tellement cool que Rob Zombie l’a carrément officieusement refait deux décennies plus tard (House of 1000 Corpses). Donc, on le recommande? Eh bien, au final, c’est un slasher certes joli, mais correct sans plus, car un peu chiche au niveau des meurtres: soit à peine une petite demi-douzaine, pas très sanglant, car souvent hors cadre, et qui arrivent assez tard merci. Ouin. Il faut être patient en maudit.

On doit attendre 48 minutes avant le premier (choquant même si pas du tout salissant), et un 10 minutes de plus avant d’obtenir du monstrueux bien baveux. Ensuite, une autre pause de 20 minutes avant le prochain homicide tout aussi peu sanguinolent… mais, rapidement, on droit à un surprenant deux pour un, heureusement. Et que dire cette scène plutôt tendue dans les conduits d’aération et sa frénétique finale en dents de scie (y’a même plusieurs gros crochets comme dans TCM, les amis!). On doit avouer que le film reste quand même très divertissant. À visionner pour ce que c’est, avec attentes en conséquence, bien évidemment.   

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Freaks (ou pas) au générique

Au niveau distribution, on n’a pas revu souvent les actrices et acteurs dans des films d’horreur, mis à part le jeune Shawn Carson (qui retourna dans une autre inquiétante foire pour l’excellente adaptation d’une histoire du romancier Ray Bradbury Something Wicked This Way Comes, en 1983), celui qui jouait le forain en chef, Kevin Conway (1942-2020; Jennifer 8, Lawnmower Man 2), de même que le cultissime William Finley (1940–2012; ci-dessus avec le pieux), qui a beaucoup joué chez Hooper (il est aussi dans Eaten Alive et Night Terror) et surtout Brian de Palma (soit dans 9 films de 1963 à 2006, incluant l’excellent Phantom of the Paradise).

On a pu en apercevoir quelques-un.e.s de leurs collègues dans des productions de renom tel qu’Amadeus (Elizabeth Amy la final girl Berridge), Scarface (Wayne le monstre Doba) et le mal-aimé Howard the Duck (Miles Richie le binoclard Chapin). Derrière la caméra, il y avait Andrew Laszlo (1926–2011), qui a ensuite filmé Rambo, Innerspace et Poltergeist II, notamment. Et aux maquillages, on retrouvait un pré-An American Werewolf in London Rick Baker.

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Tobe Hooper (1943-2017), in memoriam

Avant The Funhouse, le Texan avait réalisé le susmentionné chef-d’œuvre, pour rapidement réengager l’héroïne de ce dernier pour le presqu’aussi malsain Eaten Alive (sorti en 1976, avec Robert Freddy Englund dans l’un de ses tout premiers rôles) et d’adapter Stephen King avec le solide téléfilm Salem’s Lot (1979). Par la suite, il a frappé le jackpot avec Poltergeist (1982), une production de Steven Spielberg que plusieurs croient avoir été en grand partie réalisée par ce dernier.

Ce sera évidemment le plus grand succès de sa carrière, qui inclut également un trio de très divertissants films produits par la Cannon, soit l’incroyable Lifeforce (1985, avec la truculente Mathilda May), suivi l’année d’après par une mutante refonte d’Invasion From Mars et une jouissive suite à son propre TCM (d’ailleurs, on dirait qu’on retourne dans les décors de The Funhouse dans ses souterrains!). Hélas, le célèbre fumeur de gros cigare ne nous a offert rien de marquant (sa version de The Toolbox Murders — datée 2004 — est distrayante, tout au plus) avant qu’il ne nous quitte, il y a bientôt 5 ans. Sa bien-aimée Chainsaw, elle, survit, et on la reverra bientôt sur Netflix (on a déjà peur, oui). R.I.P.

P.S. Bonne année 2022, que l’horreur (fictive) soit avec vous!

The Funhouse (1981) - Official Trailer

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