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Photo par Patti Perret. © 2023 20th Century Studios. Tous droits réservés.

[Critique] The Boogeyman: un nouveau cauchemar est né

La légende du Boogeyman ne date pas d’hier et a pris plusieurs formes différentes selon les cultures au fil des siècles. Au Québec, on le connaît mieux sous le nom du «Bonhomme Sept Heures». Stephen King a donné un nouveau souffle à la légende en 1973 avec sa nouvelle littéraire The Boogeyman qui donne froid dans le dos. Avec la récente vague de films basés sur des livres du maître de l’horreur, il n’était pas surprenant de voir les producteurs d’Hollywood s’attaquer à une version cinématographique. C’était au réalisateur Rob Savage (Host, Dashcam) de relever le défi, et son expérience avec les films d’épouvante a porté fruit puisqu’il donne naissance à un cauchemar horrifique pour une nouvelle génération.

La famille Harper se remet d'une récente tragédie et son processus de deuil se retrouve bouleversé lorsqu'un visiteur inattendu se pointe en compagnie d'une entité surnaturelle... le Boogeyman.

Dès les premiers instants du film, le réalisateur Rob Savage n’hésite pas à prévenir son public de ses intentions: on est ici pour avoir peur, et ça commence fort. The Boogeyman (Le Croque-mitaine) est un cauchemar absolument terrifiant créé par le jeune cinéaste et sublimé par toutes les performances de Sophie Thatcher (Yellowjackets) à Vivien Lyra Blair (Bird Box). Un excellent film d’horreur nécessite des bases solides et celui-ci possède une puissante histoire familiale qui solidifie le matériel. Le travail de tous les interprètes dans cette distribution y est pour beaucoup.

The Boogeyman affiche film

Le concept du Boogeyman permet à l’équipe derrière la caméra de jouer avec la lumière et les ombres de manière créative. Que ce soit l’utilisation des couleurs ou de l’obscurité, on obtient toujours d’excellents résultats, et la cinématographie permet de créer plusieurs moments à glacer le sang. Il est probable que vous ne regardiez plus jamais sous votre lit ou dans votre placard de la même façon après avoir vu ce film. Même si la réalisation ne peut s’empêcher d’utiliser certains clichés et tropes de l’horreur qui pourraient aliéner certains spectateur·trice·s, tout est fait au service de l’horreur et pour effrayer le public… et c’est très bien exécuté. On trouve bien quelques jump scares, mais le film ne dépend pas toujours d’eux pour créer la tension ou conclure une scène.

L’un des plus grands défis était d’étirer la nouvelle en un long-métrage, et les scénaristes Scott Beck et Bryan Woods (à qui on a donné du fil à retordre pour leur dernier film 65) ont fait du bon travail pour développer les personnages, tout en rendant hommage à la nouvelle originale. Sans révéler trop de détails, la plupart des fans du texte de Stephen King seront satisfaits du résultat final. Le duo a compris l’essence et les thèmes de l’histoire, c’est pourquoi The Boogeyman est non seulement effrayant, mais aussi émotionnellement riche. On a droit à de fortes performances: Vivien Lyra Blair, qui a récemment joué la princesse Leia dans Kenobi, était fantastique avec Sophie Thatcher dans les scènes d’épouvantes, mais également dans les moments plus dramatiques.

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Il y a également un excellent travail de conception sonore tout au long de cette aventure cauchemardesque qui ajoute une tout autre dimension à la légende. Il s’agit d’un trip d’horreur qui se doit d’être vu lors du premier weekend en salle, avec une grande foule. The Boogeyman ne réinvente pas la roue, mais la vision de Rob Savage derrière la caméra et le talent à l’écran sont suffisants pour donner une deuxième vie au récit de Stephen King. N’oubliez pas de regarder dans votre garde-robe lorsque vous reviendrez du cinéma…

Lisez notre entrevue avec l’actrice Sophie Thatcher.

Note des lecteurs5 Notes
Pour les fans...
d'adaptations de Stephen King
de créatures surnaturelles
d’atmosphères et de jump scares
4
Note Horreur Québec
Horreur Québec